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Odile Le Moyec. Art au naturel

« Au travers mes créations, je vous emmène là ou j’ai ramassé ces bois précieux, uniques, dans cette forêt de mélèzes engloutis au milieu de ce lac d’Espagne, ou sur cette plage déserte et sauvage de France parce qu’inaccessible à la baignade."

Je partage ainsi avec vous cette fièvre que le chercheur d'or ressent quand il trouve un trésor parce qu'admirer le bois flotté, c'est comme caresser une âme que la nature a sculpté, c'est vivant c'est doux, ça a l'odeur de la mer, du sel, de l'iode et du sable... C'est admirer l'artiste, celui que la nature nous offre sans signature. C'est de l'art offert et sans concession.

Et puis il y a vous, nous, moi qui le regardons avec amour du travail bien fait. Quelques retouches, quelque touches pour parfaire et y installer notre humanité. L'œuvre d'art est née par le geste de la main humaine pour satisfaire l'œil et pour la perfection de nos intérieurs.

Elle devient objet, que la nécessité du beau, de l'exigence que notre temps réclame "La philosophie du durable, du renouvelable".

Elle vient éveiller notre salon et satisfaire notre esprit de nature, notre besoin mémoriel de retrouver notre essence, de retrouver notre être primitif, celui qui pêchait au bord des rivières, celui qui faisait feu de tout bois et qui découvre l'écriture, le dessin, l'art, la transmission de sa culture.

Cette œuvre la, nous le garderons précieusement. Notre âme s'y reposera quand nous aurons saturé de notre téléphone, de notre ordinateur, d'internet, des réseaux, du commerce, du travail et qu'à la maison il nous restera ce petit endroit infime qui nous rappellera qui on est.

Et s'il faut quelques références....autres que celui de 30 ans de créations

Après un DRMA aux Beaux-arts de Cambrai, une collaboration d'un an avec Hervé Marsy Maître d'art et une halte pour découvrir le bois flotté au Lac du Sautet (38), j'ai entamé un périple en Nouvelle-Calédonie pour travailler ce bois que je ramassais dans les forêts englouties du Sud.

Je réalisais de petites sculptures en ajoutant des morceaux de corps en argile et cellulose semblant sortir du bois que je patinais ensuite à l'huile de lin, pigments et essence de térébenthine.

Je tissais un lien étroit entre la forme naturelle et "morte" suggérée par la nature et le corps qui renaissait d'elle.

C'est encore aujourd'hui le fondement de ma démarche artistique.

J'apprivoisais en parallèle la technique traditionnelle des tableaux en sable. Je fabriquais alors ma propre gamme et travaillais avec 180 couleurs que j'utilisais dans mes tableaux et luminaires en palmiers et bois flotté.

Puis j'ai commencé à collectionner tous les sables que je trouvais sur ma route souhaitant étendre ma palette et lui offrir plus de noblesse, J'achetais également au musée de la Falotte à Puch d'Agenais, des sables venant du monde entier afin de créer mes effets de lumières à partir de magnifiques sables naturels.

Mes tableaux sont donc la plupart du temps créés avec ces sables magnifiques et de la feuilles d'or, encadrés avec des bois flottés qui provient de France ou d' Espagne, ramassé au gré des lacs, de certaines embouchures de fleuves plus ou moins riches en sel selon la saison : Secrets d'orpailleurs !

Ils m'inspirent des créations uniques car chaque bois semble déjà sculpté par la nature et une légère touche de ma part permet de les faire vivre en un objet d'art décoratif pour la maison.

Mes collaborateurs...Des personnes essentielles, des outils indispensables

Sans eux, rien n'est possible...Ils m'accompagnent chaque jour pour le ramassage du bois, portent les plus lourds, rétablissent l'équilibre quand je vacille. Ils sont comme moi des amoureux de la nature, du bois, du soleil et de la pluie. Ils affrontent la route et vivent simplement, humblement quand les lieux de ramassage sont loins de habitations, des hotels.

Nous sommes dans le camion, dans les tentes,le bateau, parfois aussi les hamacs et prêts à prendre la vague au tournant.